« La mort peut être rapide,
vive comme la flamme,
Ou lente, lente,
De la pointe du couteau
Sans fin
Sur la peau. »

Deux âmes perdues, deux têtes rousses. Tournoyant au centre d'une salle de bal. Ils sont seuls. Le bal est fini depuis longtemps. Une larme coule sur la joue de la jeune fille. Les vampires, d'habitude, ne ressentent pas ce genre de sentiments. L'amour, la tristesse, la peur leur est étrangère. Un vampire est cruel, sanguinaire, incontrôlable. Mais parfois, comme là, dans cette salle de bal, les vampires ne sont rien d'autre que des âmes perdues à la recherche d'un peu de chaleur.

L'Homme ? L'Homme est un collectionneur.

Mais le vampire est bien pire. C'est un traqueur, le meilleur qu'il puisse exister. Même si la race «vampire» a changer avec les années, ils restent les meilleurs traqueur de l'univers. Qu'ils traquent du sang humain ou des vampires dégénérés ni change pas grand chose. La larme de la jeune fille finit sa course dans les boucles de feu qui entourent son visage radieux. Elle sourit, elle rit. Elle est heureuse. Ce sera sa première et sa dernière danse avec lui. Ils sont le jour et la nuit. Condamnés a se voir de loin sans pouvoir se toucher. Des âmes sœurs. Lentement, les dernières notes de piano se font entendre. La musique, la danse est finie. Adieu. Sans un regard en arrière, la jeune fille sors de la salle de bal, sa traine de dentelle noire derrière elle. Montant paisiblement plusieurs escaliers, la jeune vampiresse déboule sur un balcon de pierre. Elle y reste un long moment avant que la pluie commence à se manifester. D'abord doucement, puis de plus en plus fortement. La fille de feu lève ses bras, paume tendues vers le ciel, tête renversée en arrière, yeux fermé. Elle n'a pas besoin de ses yeux pour entendre quelqu'un s'approcher d'elle. Une voix lui susurre à l'oreille «Tu es triste ?» Non, il est impossible d'être triste à ce moment, même si le poids du monde repose sur vos épaule. Même si c'est Shiki Senri, le meilleur ami, le confident, l'amour de la jeune fille qui vient de parler. Même si c'est ce même Shiki Senri qui lui a briser le cœur. Emporter par le vent, d'autres mots parviennent à l'oreille de la vampiresse. «Je suis désolé. Je ne peux rien te dire de mieux. Je suis désolé ma petite Hinou...» C'en est trop. La jeune fille se retourne juste à temps pour héler le vampire avant qu'il ne disparaisse de nouveau dans la demeure antique de pierre.

Ne te donne pas cette peine, OK ? Tu fais ça avec tout le monde ? Rester sous la pluie et demander aux filles pourquoi elles sont tristes ? Tout ça pour te moquer d'elles ensuite ? Pourquoi t'excuser ?

«C'est moi qui suis désolée Senri. J'aurais aimer que cela finisse autrement. Sincèrement. Mais je dois y aller, partir loin. Essayer d'oublier. De t'oublier, toi et ton sourire, toi qui me prenait dans tes bras quand j'hurlais après un cauchemar. Toi qui m'as fait des faux espoirs. Au revoir Senri. Adieu. Je t'aime.»

Avec toute la grâce et l'habileté qu'elle possède, la rouquine saute aisément du balcon et s'enfonce dans la nuit. Adieu Neku, adieu Senri. Hàbia Amado.

[Je m'ennuie, en rangeant un peu mon ordi j'ai trouver quelques fragments de très vieux rps. Voila ce que ça donne. Les citations sont (dans l'ordre) de : Ames Soeurs de Rebecca Maizel, L'Oeil du Loup de Daniel Pennac, Humaine de Rebecca Maizel.]